jeudi 14 juillet 2011

Home Sweet Home?



Après mes deux précédents blogs "Un Jour en France" sur 20six puis sur Blogger me voici en créant un 3eme qui se situe celui-ci au Sénégal. Donc Bienvenue au Pays de la Teranga! ...

J'ai étais assez surprise par tous les changements survenus entre mon départ en 2003 et mon retour - hachuré de vas et viens - aux alentours de la fin 2009, début 2010.
Il y a bien évidemment toutes ses choses positives au niveau des infrastructures, des I.T., de l'augmentation globale des richesses, etc. En revanche, deux principales choses viennent ternir cette image de rêve: l'augmentation impressionnante de la pauvreté ... chez les pauvres, ainsi que le changement matérialiste de la population. Je ne veux pas dire par la, que le Sénégalais n'est pas matérialiste, mais il ne l'est pas plus qu'un Autrichien, par exemple ;). En arrivant, j'ai vraiment eu l'impression que la coutume des "cadeaux" que la personne venant de l’étranger (Sénégalais ou autre) donnait en arrivant, s’était transformée en mode de vie.

Petite anecdote:

Un soir, une "amie" me téléphone et insiste pour qu'on sorte. Je n'en ai pas envie mais elle réussit à se faire inviter chez moi (à ce moment la, je vivais en colocation mais çà s'apparentait plus à une location seule étant donné l'absence quasi complète dudit coloc'). Elle arrive toute pimpante... à l'heure du dîner. Cette information est importante car au Sénégal, lorsque quelqu'un arrive chez vous aux heures de repas, vous ne pouvez pas lui demander d'attendre à coté, il doit manger avec vous et s'il refuse vous insistez. Je lui dit donc que je l'attendais pour dîner (en fait je pensais qu'elle viendrait plus tard), je sors un poulet a rôtir et commence à éplucher des légumes pour faire une salade. Là aussi, stop! La coutume voudrait que dans ce genre de situation, la personne demande à se mettre à l'aise (un pagne et un T-shirt par exemple), se lave les mains et vienne vous aider. Là aussi, vous refusez, elle insiste. Elle, a demandé comment changer de chaîne et ensuite si je n'avais pas Trace TV pour regarder des clips... Ensuite, elle a voulu que j'aille lui prendre à boire autre chose que ce que je lui proposais et pour finir s'est plaint que c’était trop long et qu'un hamburger (à la sénégalaise: viande, fromage, œuf, salade, tomates, oignons et frites à l’intérieur d'un énorme bun assaisonné à votre convenance de ketchup, mayonnaise, moutarde et/ou piment :))aurait très bien pu faire l'affaire...

Frôlant la crise de nerf, je réponds au coup de fil d'un ami qui vit 3/4 du temps à Paris et le reste ici et qui est arrive la veille. Comme il souhaite également sortir, j'accepte en précisant que je serais avec quelqu'un. Elle lui hurle à travers la pièce (sans le connaitre) qu'elle a faim parce qu'il veut sortir dans la 1/2 heure et que mon poulet vient seulement d’être prêt. Il me dit de lui dire qu'on pourra s’arrêter quelque part manger avant d'aller en soirée.

Une fois mon poulet et ma salade emballés et rangés au réfrigérateur, ma salle de bain repoudrée de maquillage par les bons soins de mon amie et moi à peu près fraîche, ous prenons un taxi pour les Almadies, une banlieue huppée de Dakar.

En arrivant, puisqu'elle est assise juste derrière le chauffeur, elle est obligée de sortir après moi du taxi car la portière arrière gauche est toujours condamnée dans les taxis dakarois. Elle me fais donc un pauvre sourire et me dis : " Ma chérie, tu payes l'aller et je paye le retour non? Ok!". Je ne me souviens pas avoir dit oui mais "Ok!".

Nous arrivons dans un bar - restaurant qui se veut branché et qui pratique donc les prix correspondants. On rejoint à une table mon ami et sa conquête de vacances venue elle aussi accompagnée d'une amie. Connaissant le gérant de l'endroit, je vais bavarder au bar avec sa compagne et lui en commandant un verre pendant que les autres commencent leurs dîners et que mon amie se souvient qu'elle a faim. Elle me demande si c'est mon cas, je lui réponds que non d’où le fait que je sois allée bavarder au bar pendant que les autres dînaient. Elle retourne à leur table et je les y rejoins au dessert.

Au moment de l'addition, je règle mon verre et vois que mon ami règle aussi leurs dîners, j'en profite pour aller dire au revoir à ceux avec qui je bavardaient. Avant même d'avoir pu attraper mon sac et sortir rejoindre les autres, mon ami passe en coup de vent devant moi et me dis: " Je ne me souviens pas que j'invitais ta copine à dîner tout frais payes ce soir" et sort. J'ai un moment d'absence avant de me souvenir de Mademoiselle lui demandant de ne pas se lever pour régler l'addition tout de suite car elle voulait en plus une crêpe...

J'ai fait des pieds et des mains pour que mon ami ce jour là n’ait pas de préjugé négatif à mon sujet. D'autant plus que nous ne nous étions vu qu'une seule fois en 5 ans d'absence. Nous sommes ensuite aller dans une boite à coté où mon ami avait déjà pris une bouteille. Au carré, j'ai voulu lui glisser un peu d'argent pour "participer" mais il a refusé. Je pense que c'est ce geste qui l'a tranquillisé à mon sujet.

En revanche pendant les mois qui ont suivis, à chaque fois qu'on s'est revus, il n'a pas pu s'empêcher de me lancer des pics au sujet de ma "grande amie".

Voici un aperçu des phénomènes que j'ai découvert lors de mon retour au Sénégal. Il y en a encore beaucoup d'autres! Retenez cependant que ces personnes ne sont pas représentatives de la population sénégalaise mais ne représentent qu'un petit bout assez intéressant à observer anthropologiquement parlant. Sans oublier qu'on peut en rire :).

Enjoy!

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