mercredi 24 août 2011

L'homo Françoisus Aventurier



En poussant la caricature, on pourrait le décrire comme Moundir de Koh-Lanta en version plus écolo saupoudré Moundier aventurier de l'amour.

Il a une vision utopique de l'Afrique et des africains, une volonté farouche de souffrir (rejet de tout confort "superflu": vêtements adéquats, habitat fixe et personnel,argent suffisant, etc.) et un amour désespéré pour la African Queen représentée par n'importe quelle disquette au teint d'ébène, taille fine, poitrine haute et ferme, cambrée et agrémentée d'un joli sourire Colgate. Ce qui correspond à 80% des jeunes femmes de 15 à 35 ans du Sénégal.

Au contact de l'Homo Senegalus Lambdus, un véritable animal politique, L'homo Françoisus Aventurier se retrouve avec un trait de caractère supplémentaire: anticapitaliste-euroaméricain-exploiteurd'Afrique et adore disserter autour d'un attaya des pauvres africains qui se font voler le pain de la bouche et néo-esclavagisés par ses méchants Blancs tout rouge et bedonnants avec leurs fausses aides et leurs vrais valises pleines de fric, de coke et de promesses.

Il adore vivre "à l'africaine" dans des quartiers populaires, prendre des car-rapides, marcher en sandales toute la journée - et la soirée aussi d'ailleurs, sortir exclusivement dans les petites boites ou bars des quartiers populaires habiillé en rasta qui a oublié d eprendre sa douche (" C'est pas grave! Y a la mer partout!") et offrir un sourire béat et coquin arimatisé de bière et de cannabis à toute femme ayant le malheur de le regarder; car, il fuat bien le reconnaitre, l'homo Françoisus Aventurier est souvent très beau.

Généralement, il est grand, mince avec une fine musculature, yeux bleus ou verts, cheveux blonds ou chatains, mi-long à long si ce n'est pas en rasta et toujours souriant. De plus, contrairement à l'Homo Françoisus Bosseur/Fêtard, il adore se caser avec une disquette à l'esprit "free" évidemment: l'homo Françoisus Aventurier n'aime pas se prendre la tête.

jeudi 11 août 2011

L’Homo Françoisus Bosseur/ Fêtard


On l’appelle ainsi car il est toute la semaine en costume cravate, se plaignant d’avoir trop de réunions, rendez-vous et autres dîners d’affaires pendant qu’il sirote son 5 ème Chivas au bar de la piscine du Radisson Blu.

Celui-ci est de toutes les fêtes et lorsqu’on pense pouvoir l’attraper chez lui le week-end, il y est justement allé en week-end. Evidemment sur la Petite Cote, que la fête continue.

Pour pouvoir attirer son attention, il faut soit réussir l’exploit – si on sexuellement à son goût – qu’il ait envie de vous revoir après une soirée ; soit lui présenter un super projet blinde d’avance (L’Homo Françoisus Bosseur/ Fêtard ne fait pas de basse besogne) pour le quel il ne vous manque plus que son « génie » et son portefeuille. Portefeuille qu’il vous ouvrira sans problèmes des lors qu’il sera certain de récupérer au moins le double.

L’Homo Françoisus Bosseur/ Fêtard est arrogant et terriblement intelligent. Il manipule son entourage grâce à cela et à une bonne dose de charme. Il a généralement failli être beau mais il y a eu un raté :

- Calvitie précoce,
- Croissance stoppée en plein élan,
- Sourire stupide,
- Tendance exagérée à être en permanence rouge,
Etc.

Ceci le frustre mais ne l’empêche pas de se croire tout permis puisqu’il pense disposer du pouvoir suprême : l’argent.

lundi 8 août 2011

L'Homo Françoisus AKA Le Toubab


De plus en plus d’Européens résident en Afrique, notamment au Sénégal. Une combinaison de facteurs y contribue :

• Le Sénégal a été pendant 3 siècles (de 1659 a 1960) colonisé par la France, et contrairement à d’autres pays (Algérie, Indochine) la décolonisation s’y est déroulée pacifiquement. Nous sommes donc bons amis :)

• Sa situation géographique (extrême pointe occidentale de l’Afrique) donne à ce pays une position géostratégique de choix :

• Il fait bon vivre au Sénégal ! Le cadre et la qualité de vie (loisirs, cuisine, etc.) sont agréables. De plus, le pays connaît une relative stabilité politique et sociale.

Tout ceci permet au Sénégal – notamment sa capitale Dakar ainsi que la côte ouest (Petite Côte) qui va de Saint Louis du Sénégal au Cap Skirring d’attirer des milliers d’Américains et d’Européens qui choisissent d’y vivre seuls ou en famille.

La majorité de ces résidents européens sont Français. Nous allons donc observer l’Homo Françoisus (“ Toubab” pour les locaux) au Sénégal. Pourquoi est-il la ? Comment y vit-il ?

On peut les classer comme suit :

I. L’Homo Françoisus de moins de 35 ans

1. Le Bosseur/ Fêtard
2. L’aventurier

II. L’Homo Françoisus entre 35 et 50 ans


1. L’ambitieux professionnel/ Coureur de jupons
2. Le baroudeur


III. L’Homo Françoisus de plus de 50 ans


1. Le retraite nostalgique
2. Le retour de l’ambitieux et du baroudeur

Sicko


Une jeune femme debout sur un trottoir, les yeux plisses par le soleil, les bras croises par l’anxiété, décroise soudain ceux-ci afin de héler un taxi.

Après avoir négocier le tarif de la course, elle monte dans le taxi et essaie de se détendre au fur et à mesure que défile le paysage côtier. Elle inhale à pleins poumons cette odeur de mer si particulière et commence à se sentir mieux.

Le téléphone du chauffeur de taxi sonne et celui-ci décroche d’une voix anxieuse. Il demande à son interlocuteur s’il a pu voir la sage-femme en chef, explique qu’on lui a promis qu’a cet hôpital on les aiderait et conclut qu'il n’a toujours pas d’argent.

Il raccroche, agrippe le volant à 2 mains en « 10h10 » et se met à souffler. La passagère, légèrement inquiète, lui demande s’il se sent bien. Il laisse passer quelques secondes de silence avant de répondre d’une voix légèrement efféminée et teintée d’anxiété.
« Ah ma fille ! Dans ce pays, si on n’a pas d’argent, on meurt ! ».

Interloquée, la jeune femme ne sait que répondre lorsque le téléphone du chauffeur sonne à nouveau. Sa voix se fait cette fois – ci suppliante :
« S’il vous plait ! A l’autre hôpital on m’a dit de venir vous voir… que vous nous aideriez ! Si j’avais cet argent, je serais resté à l’hôpital. Vous voyez bien que je suis parti pour aller le chercher en vous laissant ma carte d’identité comme preuve de bonne foi !... Oui, madame je comprends… Oui. Mais je suis prêt à vous donner 2.000 FCFA (3 €) tous les jours jusqu'au solde. Je suis un vieil homme, je ne travaille pas vous savez. J’ai du emprunter le taxi d’un ami pour essayer de me faire un peu d’argent. Ah madame ! S’il vous plait … (silence, hoche la tête). Madame, nous sommes à l’hôpital depuis 2 heures du matin ! La pauvre femme n’en peut plus, ne la faites pas sortir s’il vous plait ! ». Silence. Il raccroche.

La passagère intriguée lui demande alors ce qui se passe.
« Ma femme était enceinte de 4 mois. Hier nuit, elle a fait une fausse couche. A l’hôpital, ils m’ont dit qu’il fallait lui faire un curetage et que ça coûtait 23.000 FCFA (35 €). Je leur ai dit que je ne les avais pas. Ils ont répondu que le prix était vraiment bas par rapport aux soins et aux médicaments qui allait lui être fournit. Je leur ai dit que je comprenais mais que j’allais leur laisser ma carte d’identité et venir payer tous les jours 2.000 FCFA jusqu'au solde. Ils ont refusé et une sage-femme nous a orientés vers un autre hôpital où ils étaient sensé nous aider. Mais on dirait qu’ils veulent faire sortir ma femme de l’hôpital. (Il secoue la tête). Heureusement, elle est avec sa sœur… je ne sais plus quoi faire. »

La jeune femme est submergée de tristesse et de révolte. Elle se sent totalement impuissante face à ce récit.
« Si j’avais eu l’argent, je vous l’aurez donné. » dit-elle sincèrement.
« Se rendent-ils compte du risque mortel qu’ils lui font courir en la laissant sans soins après une fausse couche ? C’est très grave ! » S’énerve t-elle. « Il n’ y a aucun endroit où recevoir des soins gratuits ? Les dispensaires sont gratuits généralement ou ne payent quasiment rien.»
« Malheureusement non parce qu’ils ont besoin d’un bloc donc il faut aller a l’hôpital. »

Le téléphone résonne.
« Hm mm… Hum… » (Silence. Il soupire et baisse la tête). « Dans ce cas, il y a un grand arbre en face de la porte principale ; je finis cette course et je viens vous chercher. » Il soupira encore et dit, plus a lui-même qu’a la passagère, comme pour s’en convaincre et l’accepter : « Ils l’ont sortie. »

Ils restèrent tous les deux muets jusqu'à leur destination. La jeune femme régla sa note et se dirigea vers le restaurant ou elle devait retrouver un de ses amis afin qu’il lui prête une partie de la somme nécessaire aux paiement des soins médicaux de son enfant.